Chères générations futures,
je prie constamment pour vous. Le soir, allongée sous les couvertures de mon lit douillet, je ferme les yeux et pense à vous. Je ne peux cesser de penser aux nombreuses opportunités que vous n’aurez pas. Des milliers d’opportunités qui ne se présenteront pas à vous, du moins si la société de mon époque refuse de changer et d’évoluer. Je pense à tous ces animaux que vous n’aurez pas la possibilité d’admirer, à tous ces végétaux qui ne pousseront plus et à votre air que nous aurons malencontreusement pollué. Je suis hantée par des visions de notre planète; je la vois souffrante et meurtrie en raison de l’éternelle insouciance humaine.
Je sais, je sais, dit comme cela, cette lettre semble bien pessimiste. Ce n’est pas mon intention, croyez-moi. Réellement, je suis persuadée que mes mots deviendront fort probablement désuets si tous les habitants de la Terre se mettent dès maintenant à protéger notre unique demeure. Je l’espère. Sincèrement.
C’est un peu par nécessité que je vous écris; puisque je n’aurai peut-être pas la chance de vous connaître au cours de cette vie, j’ose croire que mes écrits résisteront à l’épreuve du temps. Après tout, vous êtes les enfants de demain. Un jour, je serai votre mère, votre grand-mère, votre ancêtre. Tout comme ma maman qui est armée d’une bonté infinie et du plus pur des amours, je me fais du souci pour vous, car je tiens à votre bien-être.
Je tente d’imaginer à quoi ressemblera votre vie et je ne peux que souhaiter que vous soyez encore plus libres que mes confrères et consoeurs, que vous marchiez dans les rues sans peur, que vous viviez dans une société qui prêche l’amour et le bien-être de la collectivité. Bien que la société dans laquelle je vis ne soit pas idyllique, je constate à chaque jour que notre monde devient, tranquillement je le concède, plus aimant et plus éveillé. Ainsi, je souhaite que nous continuions à progresser afin que vous héritiez d’une planète saine et d’une société meilleure.
Croyez-moi, nombreux sont ceux qui pensent à vous. Quotidiennement, à coup de petites actions significatives, ils embellissent votre avenir. À chaque achat, à chaque bouchée de nourriture, à chaque instant, ils pensent à vous. Ces individus, pleins d’espoir et de bonne volonté, vivent sous le poids d’une responsabilité immense: celle d’assurer la prospérité des temps à venir.
Néanmoins, la voix de ces individus peine souvent à se faire entendre. Écrasés par de nombreuses corporations et par les intérêts monétaires de celles-ci, ils doivent redoubler d’efforts pour que leur message triomphe. Pourtant, à chaque jour, ils se lèvent et continuent de rendre ce monde meilleur. Ces individus, c’est vous, c’est moi, c’est tous ceux qui croient au pouvoir de l’amour. C’est par amour qu’ils s’efforcent de protéger notre habitat naturel, nos droits et notre liberté. C’est par amour pour vous, les enfants de demain, qu’ils font ce qu’ils font.
Et puis, demain vous aurez vingt, trente, soixante ans. Demain, vous nous remplacerez et vous n’aurez d’autres choix que de vivre sur la planète que nous vous laisserons. Pour l’instant, vous êtes silencieuses et impuissantes. Vous observez nos décisions de loin et vous vous taisez. Mais un jour, vous serez entendues.
Pour l’instant, je vous le promets, je serai votre voix. Accompagnée de mes frères et soeurs, je me tiendrai debout en votre nom. On ne vous laissera pas tomber. On ne cessera pas de promouvoir l’amour et de croire en des jours meilleurs. Je vous le promets.
Votre amie,
Laura
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Évolution de l’humanité en statistiques
Fondatrice et rédactrice en chef d’Une fleur sauvage, Laura est une jeune femme rêveuse, passionnée, authentique. Chaque jour, elle tente de rendre le monde meilleur à sa façon. Elle écrit afin d’inspirer les gens à cultiver leur propre bonheur. Quand elle n’est pas plongée dans la lecture d’un livre, on la retrouve généralement en train d’étudier, d’apprendre diverses langues ou de faire des smoothies.