Inspiration

Ode aux balançoires

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé les balançoires. Ces petites berceuses ont un quelque chose de réconfortant, elles ramènent à la simplicité de la vie et apaisent, tel un fœtus dans le ventre de sa mère qui semble à l’abri des tempêtes, des aléas de la vie. Les balançoires me rappellent la vie et sa recherche de l’équilibre. En effet, elles se promènent d’un côté et de l’autre pour revenir vers son centre. J’ai toujours cru que l’équilibre n’était pas le parcours linéaire sans anicroche, au contraire, je pense qu’il est bénéfique de se laisser porter par la fluidité de la vie en visitant les détours, et ce, sans oublier de revenir à soi, à son phare intérieur qui est l’équilibre.

Les balançoires sont différentes les unes des autres, elles rappellent l’unicité de chaque âme de la planète. J’ai toujours trouvé qu’elles sont à l’image des gens. Certaines sont simples, d’autres sont décorées de mille et un détails. Certaines sont colorées, d’autres sont peintes de couleurs neutres, plus discrètes. Certaines sont à l’épreuve du temps alors que d’autres perdent de la beauté avec le ravage de la vie. Il y a aussi celles qui sont bien campées dans un champ où la nature est la trame de fond, alors que d’autres sont sises sur un balcon pour inviter les citadins à arrêter un moment le rythme accéléré de la ville qui fourmille. Toutes, par contre, ont la même fonction, celle d’apaiser l’âme de son invité.e, tel un confident qui te tient la main dans les moments difficiles comme épanouissants de la vie.

Il n’y avait pas de querelles dans cette balançoire, elle nous portait à nous confier, à nous laisser bercer tout doucement et être en concordance avec notre propre rythme qui rappelle que le temps est précieux.

Les balançoires invitent aussi aux discussions, que ce soit un matin d’automne où le vent souffle sur les feuilles qui tombent ou bien un soir d’été où les étoiles filantes abondent dans le ciel. Je me rappelle de nombreux moments où les discussions étaient douces, simples et naturelles. Il n’y avait pas de querelles dans cette balançoire, elle nous portait à nous confier, à nous laisser bercer tout doucement et être en concordance avec notre propre rythme qui rappelle que le temps est précieux.

Il est fascinant de prendre conscience que des objets durent à travers le temps, les générations, les sociétés. Lorsque nous prenons le temps de bien y réfléchir, il est possible de constater que ce sont les objets les plus élémentaires, les plus simples qui résistent à l’appel du temps qui passe, comme quoi, l’essentiel aura toujours sa place dans le monde.

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