Ce matin, je suis allée à l’extérieur m’occuper de mon jardin; j’avais du nettoyage à y faire. J’ai commencé par m’occuper du désherbage. Cela m’a fait penser à un travail thérapeutique de nettoyage des mauvaises énergies. D’ailleurs, pour moi, désherber, c’est comme faire un grand ménage dans sa vie.
Première étape : le désherbage ou comment se débarrasser des énergies toxiques/nocives
Tâche plutôt ingrate, mais nécessaire. Pour désherber ma serre, il me fallait arracher les mauvaises herbes à la main, tout en gardant intact les plants de verveine et de citronnelle. Sous le climat tropical et humide de ma serre, je méditais à ce que tout cela signifiait. Le désherbage m’a fait penser au nettoyage ou à tout type de ménage: on dépoussière pour faire de la place.
Comme on ferait un grand ménage dans une maison, une pièce, un appartement ou même pour une personne (que ce soit le corps ou l’esprit), il faut nettoyer dans son jardin. Le principe est exactement le même. On libère l’énergie.
Il y a la notion de purification, de simplification, d’épurement ; l’espace devient plus clair, plus net, plus visible et plus propre. La notion de valorisation de la plante est là aussi, car en enlevant tout ce qu’il y a autour, on aperçoit d’un coup toute sa beauté.
Il y avait des plants de verveine odorants et magnifiques, mais au début, noyés dans les mauvaises herbes, on ne les voyait quasiment pas. Ces plants me rappelaient l’être humain; il y a tant de personnes qui possèdent un potentiel énorme ou des superbes qualités, mais qu’on ne voit pas parce qu’elles sont cachées par d’autres figures qui les écrasent ou parce qu’elles se cachent elles-mêmes pour diverses raisons. La beauté de certaines personnes est camouflée par toutes ces mauvaises herbes. Que ce soit un manque de confiance ou des fréquentations toxiques, plusieurs personnes ont ces mauvaises herbes qui les empêchent d’être libres et de se révéler pleinement. Il arrive aussi que ces mauvaises herbes prennent la forme de pensées négatives, de ruminations ou de maladies qui viennent noyer l’énergie initiale de la personne.
Deuxième étape: l’identification ou comment reconnaître les mauvaises herbes
On a dû me montrer au début quelles étaient les mauvaises herbes, car ne connaissant rien en jardinage, je confondais souvent plantes aromatiques et mauvaises herbes. Souvent, elles se confondent, car elles sont de la même taille ou de couleurs proches ou bien de formes similaires. Elles sont aussi très mélangées dans le jardin.
Une fois la mauvaise herbe identifiée, on apprend à la différencier des plantes aromatiques (couleur, tige, forme des feuilles et ainsi, on sait qu’on doit l’enlever). Un peu comme dans la vie où on apprend à faire le tri et à différencier ce qui nous fait du bien ou pas pour ensuite le garder avec nous ou pour choisir de s’en détacher.
Certaines herbes s’arrachent très facilement et certaines sont plus difficiles. Comme il y a certaines personnes qui sont plus toxiques que d’autres, certaines habitudes qui sont plus compliquées à changer que d’autres, certaines poussières qui sont plus laborieuses à enlever dans une maison ou sur un meuble, il y aussi des mauvaises herbes plus tenaces. Cela rend la tâche plus intense et le bonheur du résultat plus fort. On a vaincu, on a arraché le négatif.
Troisième étape: s’émerveiller du résultat
J’ai eu l’impression de soigner les plantes alors qu’au final, j’y touchais à peine. Je faisais juste de la place autour d’elle pour qu’elles puissent s’épanouir librement et sans être dérangées. J’ai eu un sentiment de protection envers elles, comme si je venais les « sauver » À la fin, le jardin était propre et spacieux, les plants ressortaient à l’œil nu et de loin. On pouvait voir les plants disposés les uns à coté des autres sur la même allée à des espaces réguliers.
L’odeur de la verveine m’a rappelé une odeur de citron, fine et délicate. Ça m’a rappelé des tisanes fraîches que j’avais bues une fois. Rien à voir avec les tisanes de feuilles desséchés qu’on trouve en magasin ou même en vrac dans les épiceries ou magasins bio. Là, c’est frais, c’est encore vivant.
Pour en revenir aux herbes et aux énergies toxiques, cela m’a rappelé toutes les fois où j’ai dû me protéger de personnes ou situations toxiques en les mettant à distance ou en me défendant. Bon, dans le cas du jardin, c’est facile, l’homme a l’ascendant sur la nature (du moins sur ce genre de petits travaux) et il suffit d’arracher à la main. Mais dans la vie, c’est parfois bien plus compliqué.
Quatrième étape: purifier en pleine conscience
Le fait de jardiner nous aide à conscientiser l’acte de nettoyage, de protection et de purification. Comme nous nettoyons et protégeons notre jardin, nous sommes capables de nettoyer notre corps, notre maison, notre vie de tout ce qui est négatif. Le symbole du jardin peut s’appliquer à nous. On dit bien « garder un jardin secret » ou « cultiver son jardin intérieur ». Quand on parle d’une femme, en France, on peut utiliser l’expression « jolie plante « ou « belle plante ». En se comparant à une plante, on peut prendre soin de soi comme un jardinier s’occuperait de son jardin.
Sauveuse de plantes donc j’ai fait ce matin. Justicière de plantes ou ce que vous voulez. Mais elles me le rendront bien, j’en suis certaine. Un nettoyage pour elles, mais aussi pour moi.
Sur ce, je vais aller me faire une petite tisane fraîche. Bonne journée 🙂
Nath est une passionnée d’écriture depuis toujours. En plus de s’intéresser à la créativité sous toutes ses formes et d’avoir complété des études en arts plastiques, Nath a un intérêt pour tout ce qui touche à la psychologie, au développement personnel et à la spiritualité. Hypersensible et engagée dans ses idées, elle utilise son propre vécu pour sensibiliser les autres à la beauté de l’expérience humaine.