Société

L’être humain de demain: Incarner sa lumière en temps d’incertitude

être humain, humanité, demain

Ça fait plus de six mois que je repousse l’écriture de ces lignes. Ça fait plus de six mois que je ressens un vertige à l’idée de m’exprimer à ce sujet. Pourtant, il me semble que l’humanité a besoin, probablement plus que jamais, d’avoir cette discussion que l’on entame sans vraiment s’y immerger. À cette époque où la cohésion sociale se fait de plus en plus rare, à cette époque où le besoin de se conformer n’est qu’exacerbé par les plateformes numériques, il est plus que temps que l’humanité se regarde avec les yeux de la vérité. L’humanité ne peut plus continuer à ignorer à vivre dans l’illusion; il faut lever le voile sur les parties les plus laides de nous-même pour être en mesure d’incarner pleinement notre lumière.

Do Not Go Gentle Into That Good Night

Quand j’étais adolescente, il y a de cela quelques années, je multipliais les lectures de romans dystopiques et de romans d’anticipation sociale, c’est-à-dire des fictions où sont imaginées les possibles dérives de l’humanité. Il peut s’agir de sociétés, à la 1984, où chaque pensée et mouvement des personnages sont surveillés ou de sociétés où nos problématiques actuelles ont pris des tournures cauchemardesques. Je trouvais fascinant de voir les façons dont les divers.es auteur.e.s mettaient en scène les plus grands fléaux de l’humanité; chacun de ces romans était, à mes yeux, une représentation des possibilités qui étaient offertes aux habitant.e.s de la Terre. Bien que certaines de ces fictions n’étaient pas plausibles ou probables, la plupart étaient possibles. En effet, ces avenirs habilement imaginés pourraient se matérialiser si, par exemple, nous en venions à remettre toutes nos libertés à une entité étatique mal intentionnée.

Un élément qui est commun à plusieurs livres dystopiques est le rapport au passé: dans ces romans, quand l’histoire n’est pas complètement mutilée ou effacée, il reste quelques rares reliques des sociétés qui ont existé auparavant. Souvent, les protagonistes ont accès à des livres d’autrefois ou à des vieilles lettres d’amour cachées sous les lattes du plancher; ces reliques du passé, qui sont les seules traces que le monde peut exister différemment, sont ce qui permet aux protagonistes de réaliser que leur société est loin d’être idéale. Dans le roman Matched d’Ally Condie, la protagoniste découvre, parmi la collection littéraire de son grand-père, deux poèmes qui sont bannis par son gouvernement. L’un de ces poèmes est “Do Not Go Gentle Into That Good Night” de Dylan Thomas. Je me souviens qu’à l’époque, la lecture de ce texte m’avait profondément émue. Je vous invite d’ailleurs à cliquer sur le lien ci-dessus pour le lire dans sa version originale et/ou en traduction française.

Les mots qui y sont martelés par Thomas sont “N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit/ Rage, enrage contre la mort de la lumière.” Ces deux vers sont répétés à maintes reprises afin que le lectorat en saisisse la signification, mais surtout la puissance. Ce poème nous demande de ne pas abandonner, de se battre pour ce en quoi l’on croit, de rester fort.e et ancré.e dans notre vérité. Quand Thomas parle de “la mort de la lumière”, il parle notamment des injustices sociales; lorsqu’on voit la lumière du monde s’éteindre, c’est notre devoir d’agir et de devenir cette lumière dont il est tant question ici. Nous n’avons pas à accepter l’inacceptable; c’est notre responsabilité de tout faire pour que la lumière perdure et pour matérialiser le monde dans lequel nous désirons exister.

L’être humain de demain

L’avenir n’est pas à nos portes, il est déjà arrivé. À chaque instant, nous manifestons notre réalité. Cela ne relève pas de la pensée magique, c’est plutôt un rappel que les actions que nous posons et les décisions que nous prenons ont des conséquences directes sur notre existence. Par exemple, si nous voulons vivre dans un monde où la méchanceté n’existe pas, pourquoi traitons-nous les autres ainsi? Si nous voulons vivre dans un monde où l’exploitation n’existe pas, pourquoi continuons-nous à acheter des biens matériels issus de cette pratique inhumaine? À chaque instant, nous manifestons notre présent et notre avenir.

Si ça m’a pris six mois avant d’écrire ces lignes, c’est parce que je me sentais paralysée et déphasée par ce qui se déroule présentement dans le monde. Certaines personnes, qu’elles aient raison ou non, disent que ce que nous vivons présentement est la fin du monde. Honnêtement, j’espère que c’est néanmoins la fin du monde comme nous le connaissions. Pas parce que je n’aime pas l’être humain, loin de là. Je pense simplement que nous avons vécu suffisamment de souffrances collectivement et qu’il serait possible, tout simplement, de s’unir pour créer le paradis sur Terre. (Malgré mes lectures dystopiques, je reste une personne utopiste 😉 )

Je veux que l’être humain de demain vive dans l’amour, plutôt que dans la peur. Je veux qu’il soit capable de se regarder avec discernement afin de dépasser ses limitations et de devenir la meilleure version de lui-même. Je veux que la Terre soit un lieu où il fait bon de vivre pour tous et pour toutes, pas seulement pour quelques nations privilégiées. Je veux que le monde de demain soit celui de l’amour infini et de l’union entre les peuples.

Incarner sa lumière en temps d’incertitude

Maintenant est le temps d’être dans la vérité, soit celle de votre personne. Vous connaissez mieux que quiconque votre intériorité et votre intuition par rapport au monde qui vous entoure. Vos valeurs définissent qui vous êtes; il est important de les respecter. Vous méritez, autant que n’importe qui, d’incarner votre lumière à votre façon. Écoutez-la afin de matérialiser le monde de demain. Vous avez le droit d’exprimer et de communiquer qui vous êtes, même si cela ne plaît pas à autrui. L’important est d’être dans la vérité: un être qui incarne qui il est pleinement en adoptant une attitude d’amour inspire les autres êtres à l’entour à faire de même.

Même si vos pensées diffèrent de celles de votre entourage, restez dans l’amour et dans l’union; votre vérité intérieure n’est peut-être pas la leur, mais cela n’est pas grave pour autant. L’amour et l’humanité qui nous unissent tous et toutes doivent être centrales à nos existences. Ce n’est pas une question d’avoir LA vérité, mais plutôt d’être authentique à la vérité de notre âme.

N’hésitez pas à me partager vos ressentis dans les commentaires ♥

Avec tout mon amour, Laura

Photo par Kevin Croisetière-Otis

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *