Positivité Transition

Être positive m’a sauvé la vie: le récit

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«L’inspiration vient de vous-même. Il faut être positif. Lorsque vous êtes positif, de bonnes choses se produisent.» – Deep Roy positive

Bien qu’aujourd’hui je sois une personne très positive, il est clair que cela n’a pas toujours été le cas. Ce n’est pas qu’auparavant j’étais très pessimiste. Non, c’est plutôt le fait que j’ai dû apprendre, par le passé, à développer un état d’esprit optimiste. Comme vous pouvez le deviner, cela ne s’est  certainement pas fait du jour au lendemain. Pour ma part, devenir positive a été  un procédé qui a nécessité une bonne dose d’efforts et de patience. Au départ, cela était loin d’être naturel; je devais constamment me rappeler de transformer mes pensées négatives en pensées positives. Toutefois, ce processus a été incroyablement important; ça l’a été une façon directe d’améliorer mon existence.

Comment j’ai appris à être positive

Contrairement à certaines personnes, je ne suis pas devenue une personne en lisant un livre de croissance personnelle ou en rencontrant une personne excessivement optimiste. Réellement, devenir positive n’a pas été un choix; c’était une nécessité. À mes yeux, il n’y avait aucune autre option possible. En effet, à l’âge de treize ans, j’ai décidé de devenir une personne positive. Cela peut sembler plutôt précoce pour certains, mais c’est vraiment à partir de ce moment que ma vie a commencé à changer. Ne vous méprenez pas; je ne suis pas soudainement devenue une porte-parole de l’optimiste. Cela a nécessité des années et des années d’efforts. Toutefois, c’est définitivement l’année de ma deuxième secondaire qui a changé de A à Z ma façon de voir la vie.

Choisir de vivre

Durant mon enfance, j’ai eu la chance d’être supportée par des parents aimants et compréhensifs et de vivre dans un environnement familial sain. Jamais mes frères et moi n’avons manqué d’amour. J’ai eu une très belle enfance et je suis encore très reconnaissante, à ce jour, d’avoir pu évoluer auprès d’une famille si présente et si attentionnée. Toutefois, comme une bonne partie d’entre nous, le début de mon adolescence a été une période plutôt éprouvante. Même si tout allait bien dans ma vie, je ne pouvais m’empêcher d’être d’humeur maussade. Il y avait beaucoup de changements et de nouveautés dans mon existence: début du secondaire, nouvelles rencontres, situations inattendues, etc. Étant très jeune, ma sensibilité et mon manque d’expérience me faisaient percevoir toute cette nouveauté d’une façon très intense.

En réalité, ma manière de percevoir ma réalité était grandement influencée par ma vulnérabilité; comme beaucoup d’autres adolescent(e)s autour de moi, j’étais dans cette période transitoire de la vie où l’on est facilement impressionnable. Pour ma part, cela s’est principalement fait sentir pendant ma deuxième secondaire. Cette année a été très significative et importante dans mon cheminement; j’y ai vécu de beaux moments, mais aussi des moments plus déstabilisants. Si je suis en train d’écrire ces mots à l’instant, c’est définitivement parce que j’ai choisi de vivre et de passer à travers ces moments plus difficiles.

Juin 2013

*Mise en garde: Les prochains paragraphes relatent un moment assez traumatisant de mon existence: le sujet de la noyade y est abordé. Je tiens à vous prévenir au cas où cela serait un sujet qui vous touche particulièrement.*

Le mois de juin 2013 (soit le mois qui a marqué la fin de ma deuxième secondaire) a été l’un des mois les plus marquants de ma vie. Pourquoi? Car en juin 2013, j’ai pensé mourir. Mourir au sens littéral. La cessation de la vie. Comment cela? Laissez-moi vous expliquer ce qui s’est passé réellement:

Lors de mes deux premières années du secondaire, j’étais inscrite dans un programme qui mélangeait l’apprentissage des langues secondes et le plein-air. Ainsi, à chaque semaine, nous faisions des activités à l’extérieur tout en communiquant en anglais. Or, en juin 2013, lors de l’une des dernières sorties de plein-air de l’année scolaire (soit une randonnée en kayak), les choses ne se sont vraiment pas déroulées comme prévu.

Quelques mois plus tôt, tandis que je faisais du kayak pour la première fois, j’avais chaviré à plusieurs reprises dans l’eau glaciale. Par conséquent, j’étais assez anxieuse à l’idée de refaire du kayak pendant une journée entière au mois de juin.

La veille de la fameuse randonnée en kayak, j’étais incapable de m’endormir; intuitivement, je savais que cette journée serait périlleuse. Et effectivement, mon intuition ne se trompait pas. Le lendemain matin, soit le jour de la randonnée, le courant de l’eau était excessivement fort. Les professeurs semblaient inquiets, mais ils ont tout de même décidé de nous mettre à l’eau.

«La veille de la fameuse randonnée en kayak, j’étais incapable de m’endormir; intuitivement, je savais que cette journée serait périlleuse.»

Environ cinq minutes après avoir mis mon kayak à l’eau, j’ai eu un grave accident. En effet, guidée par le puissant courant de l’eau et par mon évident manque d’expertise, je n’ai pas pu empêcher la proue du kayak d’heurter le tronc d’un arbre qui était allongé dans la rivière. Immanquablement, le kayak a chaviré et je me suis rapidement retrouvée à l’eau. La suite est difficile à expliquer, mais disons simplement que je me suis retrouvée dans une position compromettante et, étant poussée par le courant et bloquée par l’immense tronc d’arbre, je me suis violemment cognée la tête une dizaine de fois (si ce n’est pas plus) sur la coque du kayak.

Ensuite, encore plus poussée par la puissance du courant, je me suis retrouvée plusieurs mètres sous la surface. À ce moment, j’étais persuadée que j’allais finir par perdre connaissance (en raison des nombreux coups que j’avais reçus à la tête) dans l’eau et me noyer. Je ne pourrais dire combien de temps je suis restée sous l’eau, mais cela a semblé durer une éternité. Pendant tout ce temps, j’étais certaine que j’étais en train de vivre mes derniers instants sur cette planète. Étrangement, je n’avais pas peur; j’étais même plutôt sereine. Dans ma tête, je me disais «ça y est, c’est aujourd’hui que ça se passe.» (Cela vous semble peut-être anodin, mais honnêtement, je n’exagère en rien. Tout s’est passé si rapidement. Encore à ce jour, en repensant à cette journée, je peine à réaliser que je sois encore ici pour écrire ces mots.)

Ce qui m’a sauvé la vie

À ce stade-là, j’avais accepté le fait que j’allais mourir. Tandis que le courant me poussait à gauche et à droite sous l’eau, j’en suis venue à regarder le ciel. Même sous l’eau, j’étais éblouie par la lumière du soleil. Ses rayons étaient si brillants et si chaleureux; à cet instant, j’ai compris que si je le désirais, je sortirais de cette situation en vie. Dans l’espace de quelques secondes, une irrépressible envie de vivre a envahi chaque parcelle de mon être et je suis enfin parvenue à atteindre la surface de l’eau.

Avec des égratignures au corps et d’immenses enflures au visage (sans blague, mon visage est resté enflé et ecchymosé pendant au moins un mois), je me suis installée sur le bord de l’eau en attendant mes professeurs et instructeurs. Équipés d’une trousse de premier soin, ils ont rapidement recouvert mes blessures physiques de façon à me permettre de continuer quand même la randonnée. Bien que j’aie réussi à terminer la randonnée, j’ai passé le reste de la journée à trembler de tout mon corps et à sangloter silencieusement. Ça m’a pris six mois avant d’être capable de parler de cet événement sans avoir les yeux pleins de larmes. Cette journée a été, et de loin, la journée la plus éprouvante de mon existence. Mais c’est également cette journée qui m’a permis de devenir qui je suis vraiment.

Un signe de la  vie

Aujourd’hui, je tenais à vous parler de cette journée, car c’est cette dernière qui m’a permis de comprendre à quel point la vie est précieuse et magnifique. Cinq ans plus tard, je suis même reconnaissante de l’avoir vécu; sans elle, je n’aurais peut-être pas encore saisi toute l’importance de l’optimisme. Ayant pensé mourir, il me paraissait absurde et insensé de ne pas être positive par la suite. Je crois qu’il était essentiel que je sois confrontée à la mort afin de comprendre que je tenais à vivre. Selon moi, cette journée est symbolique; la partie de moi-même qui est pessimiste y est morte afin de permettre à la vraie moi de s’épanouir. Après avoir vécu ce traumatisme, j’ai naturellement commencé à devenir la meilleure version de moi-même; je suis devenue une jeune femme optimiste, confiante et spirituelle. Cette journée m’a sauvé la vie, car sans elle, je ne serais jamais devenue moi.

La vie vaut la peine d’être vécue

Pour conclure, s’il y a une chose que j’aimerais que vous reteniez de cette lecture, c’est que la vie mérite d’être pleinement vécue. La vie est si fragile; ne gaspillez pas votre temps à coup de pessimisme ou de négativité. Dansez, riez, chantez, créez, aimez, faites ce qui vous rend heureux(se). Ne doutez pas de vous-même; contentez-vous d’être authentiquement vous! Vous êtes important(e), sachez-le. Sur ce, je vous souhaite tout l’amour et tout le bonheur du monde. N’hésitez pas à me partager vos avis dans les commentaires!

XOX

Laura

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