Les fins me laissent perplexes. Les fins de journée, de semaine, d’année, de décennie me font remettre en question qui je suis. Je me regarde dans le miroir de l’existence en tentant de comprendre celle que je suis devenue en parallèle à celle que j’étais il y a à peine quelques instants. L’enfant que j’étais hier est aujourd’hui l’aube d’une femme accomplie. Mais qu’en est-il de l’espace temporel entre ces deux versions distinctes de ma personne?
Mes souvenirs ont été engloutis par le désir pressant de vieillir, vieillir, vieillir. Je n’avais que dix ans et déjà, je me visualisais à l’âge de vingt ans; je m’imaginais être dotée de cette hardiesse propre aux adultes, de cette confiance grandiose qui brillerait à travers chacun de mes pores et de cette beauté qui n’appartient qu’aux autres. Maintenant que je suis considérée comme une jeune adulte et que je ne suis pas tout à fait celle que je pensais être enfant, je me vois mûrir, flétrir, mourir. J’anticipe le jour où mes jambes ne fonctionneront plus comme elles le font à l’instant présent, le jour où elles fléchiront sans pouvoir retrouver la vigueur de leurs jeunes années. Pour certains, ces pensées pourraient sembler bien anxiogènes; à mes yeux, elles ne sont que le résultat d’une imagination trop fertile. Étant consciente que la Vie est emplie de tournants brusques et de surprises, je ne peux m’empêcher de méditer sur ce que je me réserve le futur. C’est avec la créativité d’une artiste que je me plais à rêver aux années à venir, c’est avec la fougue d’une romancière que je pense à l’avenir. Et ces pensées m’amènent nécessairement à réfléchir à l’impermanence de l’existence.
Ce phénomène, souvent abordé par les peuples bouddhistes, semble être des plus effrayants pour de nombreuses personnes. Nous sommes tous et toutes conscient.e.s qu’un jour, notre incarnation sur cette planète prendra fin et que notre enveloppe charnelle retournera à la terre. Mais pourtant, nous sommes trop nombreux.ses à vivre comme si notre situation présente allait durer éternellement. Nous prenons les choses pour acquises et nous n’embrassons pas le changement lorsqu’il montre le bout de son nez. Au cours de notre existence, les situations de la vie changent, notre personnalité s’affine, nos relations muent, notre corps plisse et notre compréhension de l’Univers se précise. Et tous ces changements, aussi minimes soient-ils, sont empreints de beauté. Le changement, c’est émouvant, c’est authentique, c’est humain! Nous devrions être plus enclin.e.s à accueillir les diverses périodes de transition que nous offre la vie. Si la vie n’était pas parsemée de ces moments de bouleversement, qui serai-je aujourd’hui, qui serions-nous en tant qu’espèce? Si la société évolue et se conscientise, c’est bien parce que nous vivons dans un monde d’impermanence. Ainsi, en ce jour, j’émets le souhait à l’Univers que l’humanité apprenne à aimer la vie comme elle se présente, sans lutter contre ses changements. Acceptons notre corps qui ne fait que s’embellir sous les coups de pinceau du temps et laissons aller les parties du passé qui ne nous servent plus. C’est en adoptant une attitude d’ouverture que nous pourrons individuellement et collectivement créer un climat de respect et d’entraide. La vie est une longue impermanence, après tout.
Laura
Fondatrice et rédactrice en chef d’Une fleur sauvage, Laura est une jeune femme rêveuse, passionnée, authentique. Chaque jour, elle tente de rendre le monde meilleur à sa façon. Elle écrit afin d’inspirer les gens à cultiver leur propre bonheur. Quand elle n’est pas plongée dans la lecture d’un livre, on la retrouve généralement en train d’étudier, d’apprendre diverses langues ou de faire des smoothies.
Je vois trois thèmes importants dans ce texte. En premier lieu, les mots peuvent avoir un sens différent suivant la vision qu’on leur donne: si une personne voit une fin, une autre peut voir un début. C’est ainsi qu’on peut savoir très vite comment l’inconscient de quelqu’un se place en fonction de son histoire. Ensuite, pour ma part, avec le recul, je pense que j’ai toujours été dans un “mouvement fixe”, hermétique au changement. La vie a depuis brisé certaines chaînes, et cette liberté nouvelle, effrayante au premier abord, a apporté du changement et fait une mise en mouvement. Apprendre à accepter le changement est presque primordial pour… profiter de chaque instant à son maximum! Enfin, si l’on a forgé une vision positive, puis qu’on accueille agréablement tout changement, on se retrouve mieux équipé pour affronter… l’impermanence de l’existence. J’aime bien la formulation dans cet article. C’est un sujet en effet très effrayant : je vais au-delà de ces mots en affirmant que c’est l’une des grandes questions humaines, l’un des grands mystères de l’univers. L’inconnu est effrayant. Si ce sujet est atténué dans une vision bouddhiste, c’est que cette vision propose de voir ce sujet sous un autre angle (en somme… le premier point: la boucle est bouclée).
Je finis ce commentaire par une ouverture : le respect et l’entraide ne peuvent être issus uniquement de l’origine d’une ouverture. Un élément essentiel serait la pureté de l’intention. Car une fausse ouverture est propice aux manipulations et à toutes perversions des egos.
Avec de la bonté, enrichir autrui ne nous appauvrit pas et permet de partager. Le partage véhicule alors du respect, de l’attention, de l’entraide, du positif. Puisse le chemin de chacun l’amener sur une vie trépidante et pleine d’enrichissements immatériels. Bonne journée.
Oui, je suis parfaitement d’accord avec vous pour le dernier point, soit celui en lien avec l’importance de la bonté dans l’optique d’obtenir une vraie ouverture. Je n’avais pas cru bon de le mentionner, car je me disais que ça allait de soi hihihihi ☺️ Merci pour votre commentaire, ça me fait vraiment chaud au coeur et je suis très heureuse de voir que je partage valeurs et convictions avec d’autres âmes 🙏💓 Votre commentaire est très bien écrit, en passant! C’est agréable à lire 🌟 Bonne journée à vous aussi ✨
Avec plaisir, pour écrire un commentaire. J’ai envoyé via la page contact un petit souci technique que j’ai rencontré (si cela est intéressant comme retour).
Je suis venu ici via une recherche m’ayant amené sur un article puis sur ce dernier article : j’ai commencé à parcourir chaque article de ce blog et cela amène à plein de réactions à écrire. Mais serait-ce bien venu à point ? Y a t’il un intérêt à ce que je le fasse ? Je retrouve dans ce blog plein d’aspects vus dans beaucoup de sujets liés au développement personnel.
Merci pour l’appréciation de mon style d’écriture : un commentaire publique, il est en général lu par toute personne passant par ici. Autant qu’il puisse servir à aider chaque réflexion personnelle. Et une touche de cnv ne peut que l’embellir.
En commençant à lire ce blog, j’ai un ressenti sur votre parcours comme un parcours “spécial”. Je vais continuer à lire : peut-être une réponse ou un élément que je dois vivre se trouve caché dans un article d’ici… Je retrouve plein de situations déjà vécues, plein de visions où je suis en accord. C’est assez étrange à décrire…
Tout ce que vous dites est très intéressant, la Vie est souvent remplie de mystères! Je vais voir ce que je peux faire par rapport au soucis technique, merci de votre retour 🙏✨ au plaisir de communiquer avec vous!
Après vérification, je ne semble pas avoir reçu votre commentaire lié au problème technique, vous pouvez m’écrire directement au unefleursauvage@hotmail.com si le coeur vous en dit 🙏✨