Pour une spiritualité de la simplicité

Pour être complètement honnête avec vous, ça fait environ un an que je me sens déconnectée du monde de la spiritualité. Comprenez-moi bien: si je me sens un peu en décalage avec le domaine de la spiritualité, cela ne signifie pas pour autant que je me sens déconnectée de ma propre spiritualité. Depuis quelques temps, je prends conscience qu’à mes yeux, la spiritualité n’est authentique que lorsque nous la dépouillons de ses artifices; je préfère une spiritualité humaine et accessible qui prend racine dans la simplicité de l’existence.

Je pense que je n’ai jamais été autant en paix avec moi-même que présentement dans ma vie. Je me sens sereine et je sais que, bien que je sois imparfaitement humaine, je fais de mon mieux chaque jour pour devenir la femme que j’ai envie d’être au fond de mon cœur. La spiritualité se doit d’être, à mes yeux, une pratique organique, raw, sans artifices. Les moments où je me sens le plus en phase avec celle-ci, c’est lorsque je me donne la permission d’être complètement moi-même, et ce, en toute simplicité. Je suis une femme spirituelle quand je communique en toute liberté qui je suis; je suis la spiritualité même quand j’aime mon corps, mon esprit, mon âme de toutes mes forces. Quand je m’aime moi-même, je peux enfin véritablement aimer autrui.

Plusieurs fois dans ma vie, je me suis sentie à part des autres; j’ai souvent eu l’impression d’être incomprise et de ne pas posséder les mots justes pour exprimer l’essence de ma personne. Je pense que c’est un sentiment qui est commun à tous les êtres humains. On se sent tous et toutes, un jour ou l’autre, seul.e.s au monde.

Le domaine de la spiritualité est un domaine qui réussit souvent à rassembler certaines de ces âmes qui ont l’impression de n’avoir leur place nul part. J’ai longtemps pensé que je trouverais ce lieu d’appartenance que j’avais tant convoité auprès des diverses communautés spirituelles de ce monde. Mais ce ne fût pas le cas, du moins pas pour l’instant. Au contraire, j’ai plutôt été amenée à développer ma spiritualité auprès d’individus et de moments empreints de simplicité plutôt qu’auprès de ceux qui mettaient de l’avant leur intérêt pour ce domaine particulier. Ne vous méprenez pas; il y a d’excellentes communautés spirituelles. Toutefois, la Vie m’a fait prendre un autre chemin.

Mettons les choses au clair

Est-il possible de ne pas mener une existence spirituelle? Je ne pense pas, non. Pourquoi? Parce que le simple fait d’exister, d’être un être vivant, c’est fondamentalement une expérience spirituelle. En ce sens, tous les êtres qui peuplent la Terre sont des êtres spirituels. Toutefois, ce n’est pas tout le monde qui est familier avec cette appellation et/ou qui l’emploie pour se désigner; en réalité, il n’est même pas nécessaire de connaître ce terme pour être près de sa vérité intérieure et pour vibrer d’un sentiment d’amour divin. Après tout, le terme spiritualité n’est qu’une étiquette que l’on s’appose pour catégoriser qui nous sommes. Des actions aussi banales que de faire la vaisselle ou de changer la couche d’un nouveau né peuvent être des gestes spirituels si on les pose avec intention.

Si je me suis un peu détachée du monde de la spiritualité, c’est principalement parce que je m’efforce de trouver ces moments d’éveil à des endroits inespérés; je pense qu’il est bon de chercher la lumière là où on ne pense pas toujours la trouver. Je crois que si l’on se résigne à exister dans les limites d’un moule, il devient ardu de découvrir qui l’on est vraiment. Lorsque l’on ferme les portes de notre cœur, on se ferme également à la possibilité de faire de belles découvertes

Le monde de la spiritualité et moi

Dans la dernière année, j’ai appris beaucoup sur moi-même et j’ai eu des réalisations qui ont transformé ma relation avec la réalité. Pourtant, la dernière année est celle où j’ai lu le moins de livres de croissance personnelle, celle où j’ai fait le moins de yoga, celle où je suis restée loin de tout ce que la société qualifierait de spirituel. Malgré cela, je pense pas avoir été aussi près de mes émotions et de mon ressenti intérieur. Maintenant plus que jamais, il me semble primordial de mettre de côté le superflu afin de me recentrer sur l’essentiel. J’ai déjà abordé ce sujet dans d’autres articles, mais mener une existence spirituelle, ça n’a rien à voir avec ce que l’on voit dans les médias; la plupart du temps, il faut se réapproprier ce qu’est la spiritualité pour qu’elle finisse par faire du sens pour soi. Et pour moi, celle-ci ne peut rimer qu’avec simplicité.

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Une publication partagée par Une fleur sauvage (@unefleursauvage_blog) le le 3 Jun 2020 à 8 h 24 m PDT

Une spiritualité de la simplicité

Bien que je ne pratique pas le minimalisme, il demeure que je suis en accord avec certains de ses fondements, notamment ceux qui stipulent que moins est souvent synonyme de sérénité. Il n’est pas nécessaire de posséder quoi que ce soit pour entretenir sa spiritualité ou de faire certaines activités bien spécifiques; il est seulement nécessaire, à mon humble avis, de savoir écouter son cœur et de prendre du temps pour faire de l’introspection, peu importe ce que cela signifie pour chacun et pour chacune. Pour ma part, c’est en me libérant de certaines fausses croyances que j’ai pu devenir la version la plus authentique de moi-même.

Ma spiritualité est plus vivante que jamais quand je me promène dans la forêt pour observer la nature, quand je rigole avec mes proches, quand je côtoie des enfants. Les moments où j’ai le plus l’impression d’incarner tout le divin de ma personne sont ceux où je prends soin de mon corps et de mon esprit; que ce soit en appliquant de la crème sur mes jambes, en dansant passionnément sur des airs musicaux qui me plaisent ou en écrivant de la poésie sans filtre, il y a mille et une chose qui me permettent de me sentir connectée à l’Univers.

J’aimerais que l’on démocratise le monde de la spiritualité pour que tous et toutes sachent qu’il y a une partie de cet univers-là qui leur appartient. La spiritualité se doit d’être simple, accessible et authentique si l’on désire réellement que l’humanité en bénéficie. Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire, je suis curieuse de savoir quelle est votre opinion à ce sujet.

Avec tout mon amour, Laura

Laura Lafrance

Fondatrice et rédactrice en chef d’Une fleur sauvage, Laura est une jeune femme rêveuse, passionnée, authentique. Chaque jour, elle tente de rendre le monde meilleur à sa façon. Elle écrit afin d’inspirer les gens à cultiver leur propre bonheur. Quand elle n’est pas plongée dans la lecture d’un livre, on la retrouve généralement en train d’étudier, d’apprendre diverses langues ou de faire des smoothies.